Le méga-gazoduc Maroc-Nigeria franchit une étape décisive avec la finalisation des accords prévue en 2025

Rédigé le 06/01/2025
LeMag .africa

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Le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc s'apprête à franchir une étape majeure avec la finalisation de la décision d'investissement et de l'accord intergouvernemental début 2025, selon l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) du Maroc. Cette avancée significative marque un tournant dans la réalisation de cette infrastructure énergétique transcontinentale.



Ce projet d'envergure prévoit la construction d'un gazoduc traversant l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Maroc, avant de se connecter à l'Europe. L'infrastructure sera déployée en trois segments stratégiques. Le tronçon sud partira du Nigeria, traversera le Ghana pour atteindre la Côte d'Ivoire. La section centrale assurera la connexion entre la Côte d'Ivoire et le Sénégal, tandis que le tronçon nord reliera le Sénégal à l'Europe en passant par la Mauritanie et le Maroc.

Cette infrastructure majeure promet de transformer le paysage énergétique régional en favorisant une intégration économique plus étroite entre les pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord. Elle renforcera également la sécurité énergétique des pays participants et de l'Europe en diversifiant les sources d'approvisionnement en gaz. Le projet devrait stimuler le développement économique le long de son tracé, générant des emplois et des opportunités d'investissement. Pour le Maroc, qui servira de point de transit vers l'Europe, ce gazoduc représente un atout géostratégique considérable.

Cependant, plusieurs défis restent à surmonter. Le financement du projet, estimé à plusieurs milliards de dollars, nécessite des investissements conséquents. La sécurisation de l'infrastructure sur l'ensemble de son parcours, particulièrement dans les zones instables, constitue un enjeu majeur. De plus, la coordination entre les nombreux pays impliqués exigera une gestion rigoureuse et des accords solides.

Si le projet se concrétise comme prévu, ce gazoduc pourrait redessiner la carte énergétique de l'Afrique de l'Ouest et du Nord, tout en consolidant les liens économiques entre ces régions et l'Europe. La finalisation des accords en 2025 représentera une étape cruciale vers la réalisation de cette ambition continentale.