Le ministère malien des Affaires étrangères a publié un communiqué accusant l'Algérie d'ingérence dans ses affaires intérieures et de soutien à des "groupes terroristes" opérant dans le nord du pays. Cette déclaration marque une nouvelle escalade dans la crise diplomatique entre les deux pays.
Dans ce document officiel, Bamako somme explicitement Alger de "cesser d'utiliser le Mali comme un levier pour son positionnement international". Les autorités maliennes dénoncent ce qu'elles considèrent comme une attitude paternaliste de leur voisin du nord.
Cette crise intervient dans un contexte déjà tendu, un an après l'annulation unilatérale par le Mali de l'accord de paix d'Alger de 2015. Les relations entre les deux pays se sont progressivement détériorées en raison de désaccords sur la gestion de la crise sécuritaire au Sahel et d'accusations mutuelles d'ingérence.
Cette escalade diplomatique pourrait fragiliser davantage la stabilité régionale. Le Mali, déjà en froid avec la CEDEAO et la France, risque un isolement accru sur la scène internationale. Le statut de médiateur régional de l'Algérie pourrait également être remis en question, compromettant potentiellement la coopération antiterroriste dans la région.