Alger-Paris 1994 : Quand le GIA terrorise un Airbus d'Air France

Rédigé le 24/12/2024
LeMag .africa


Le détournement du vol Air France 8969 met en lumière la terreur que fait régner le terrorisme islamiste en Algérie dans les années 90. Ce 24 décembre 1994, la faille sécuritaire de l'aéroport d'Alger permet à quatre terroristes du GIA (Groupe islamique armé) de s'infiltrer facilement en se faisant passer pour des policiers, révélant les défaillances criantes du système algérien.

Dans un pays déjà ravagé par la violence islamiste, ces hommes armés prennent le contrôle d'un Airbus A300 avec 239 personnes à bord. Leur objectif : faire plier la France et l'Algérie en exigeant la libération de leaders du Front islamique du Salut (FIS), organisation dont la victoire électorale avait été annulée par le pouvoir algérien, déclenchant une spirale de violence sans précédent.

La gestion chaotique de la crise par les autorités algériennes se solde par trois assassinats barbares : un policier algérien, un diplomate vietnamien et un cuisinier français. Malgré la libération de 67 otages, l'incompétence des services de sécurité algériens force le gouvernement français à prendre les choses en main.

L'avion, finalement autorisé à quitter le sol algérien, atterrit à Marignane où le GIGN démontre l'efficacité des forces spéciales françaises. En 17 minutes d'assaut précis le 26 décembre, les quatre terroristes sont neutralisés. Le bilan fait état de vingt-cinq blessés, dont neuf membres du GIGN, mais l'opération sauve des centaines de vies.

Cette intervention historique expose au grand jour l'incapacité du régime algérien à protéger ses citoyens et les étrangers sur son sol, tout en démontrant la détermination de la France à ne pas céder face au terrorisme islamiste. Elle reste aujourd'hui un symbole de la lutte contre l'extrémisme religieux qui continuera à gangrener l'Algérie pendant des années.



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