La Nièvre vient d'inventer la solution miracle à la pénurie de médecins : interdire tout simplement aux habitants d'être malades ! Non, vous ne rêvez pas, chers lecteurs. Face à la désertification médicale qui frappe notre département, nos élus ont décidé de dégainer l'arme ultime de l'absurde.
Tout a commencé quand Justine Guyot, maire de Decize, a sorti de son chapeau un arrêté municipal digne des meilleures comédies françaises : l'interdiction officielle de tomber malade sur sa commune. Une vingtaine d'autres maires, visiblement conquis par cette approche kafkaïenne, lui ont emboîté le pas. On attend avec impatience l'arrêté qui interdira la pluie de tomber les jours de fête...
Mais derrière cette farce administrative se cache une réalité bien moins drôle. Imaginez : 68 médecins pour 100 000 habitants, quand la moyenne nationale est de 121. À ce stade, autant jouer à la loterie pour espérer décrocher un rendez-vous médical ! Et pour pimenter le tout, les urgences locales jouent aux montagnes russes, fermant leurs portes plus souvent qu'un commerce un jour férié.
La situation est tellement critique que nos autorités ont même mis en place un "pont aérien" médical depuis Dijon. Oui, vous avez bien lu : nous importons maintenant nos médecins par avion, comme des denrées rares. Huit praticiens maximum par semaine, quand il en faudrait 27 rien que pour les urgences de Nevers. C'est un peu comme essayer de vider l'océan avec une petite cuillère...
Le plus ironique dans cette histoire ? Nos élus en sont réduits à utiliser l'humour noir pour alerter sur une situation qui n'a absolument rien de drôle. Pendant ce temps, 20% des Nivernais jouent les équilibristes sans médecin traitant, priant pour ne pas avoir besoin de soins urgents.
Alors, chers concitoyens, vous savez ce qu'il vous reste à faire : restez en parfaite santé ! C'est un ordre municipal. Et si jamais vous osez défier cette interdiction en attrapant ne serait-ce qu'un rhume, vous serez les seuls responsables de votre sort. Après tout, vous étiez prévenus !
En attendant une solution miracle (ou au moins quelques médecins supplémentaires), continuez à prendre soin de vous. Et n'oubliez pas : la maladie, c'est maintenant hors-la-loi dans la Nièvre !