Le général Brice Oligui Nguema, président de la transition au Gabon, a fermement rejeté le qualificatif de "putschistes" lors d'une interview exclusive accordée à France 24 et RFI le 25 mars 2025. Face au journaliste Marc Perelman, il a défendu la légitimité des dirigeants militaires africains tout en marquant sa différence avec les régimes du Sahel.
Dans un échange tendu avec le journaliste de France 24, le président gabonais a vivement réagi au terme "putschistes" employé pour désigner les chefs d'État militaires africains, particulièrement ceux de l'Alliance des États du Sahel (AES). "Ce terme est trop fort et inapproprié", a-t-il déclaré, préférant parler de "frères d'armes" dont l'action répond aux "aspirations populaires".
Le général Nguema a tenu à différencier la situation du Gabon de celle des pays sahéliens comme le Mali ou le Niger. Il a notamment qualifié la prise de pouvoir dans son pays d'"acte de libération" et non de coup d'État. Contrairement aux régimes militaires du Sahel, le président de transition gabonais a souligné le maintien des relations diplomatiques avec les puissances occidentales, en particulier la France. Cette position illustre la volonté de Libreville de se démarquer de la rupture opérée par certains pays de la région avec leurs partenaires traditionnels.
