Le Tchad a mis fin à 66 ans de coopération militaire avec la France, marquant un tournant historique dans ses relations avec son ancien partenaire privilégié. Les autorités tchadiennes ont officiellement dénoncé les accords de coopération militaire avec Paris le 28 novembre 2024, tandis que des instructeurs militaires turcs arrivent déjà dans le pays pour former les forces armées nationales.
Le désengagement militaire français, qui concerne environ 1000 hommes, s'opère rapidement sur le terrain. Un premier contingent de 120 soldats français a quitté N'Djamena le 20 décembre, suivi par la rétrocession de la base militaire de Faya à l'armée tchadienne le 26 décembre.
Le président Mahamat Idriss Déby a tenu à préciser la position de son pays : "Cette décision de rupture ne constitue en aucun cas un rejet de la coopération internationale, ni une remise en question de nos relations diplomatiques avec la France". Cette déclaration s'inscrit dans une volonté affichée de diversification des partenariats stratégiques.
L'arrivée des formateurs militaires turcs témoigne de cette nouvelle orientation. Leur mission d'entraînement des forces armées tchadiennes illustre la détermination du pays à affirmer sa pleine souveraineté tout en maintenant des coopérations militaires internationales.
