La question de l'exil de l'ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba et son épouse Sylvia continue d'alimenter les discussions sur le continent africain. D'après une enquête approfondie de Jeanne Le Bihan pour Jeune Afrique - Publié le 21 mai 2025, le couple, actuellement hébergé à Luanda, bénéficie de la protection et du soutien diplomatique du président angolais João Lourenço, qui a joué un rôle déterminant dans leur libération.
Cette hospitalité angolaise marque une nouvelle étape dans la géopolitique africaine, illustrant les mécanismes de solidarité entre États du continent. Cependant, ce séjour en Angola ne serait que temporaire, plusieurs options se dessinant pour leur exil définitif. Parmi elles, le Maroc apparaît comme une destination possible, où le couple possède le domaine Dar Ain Zerafa à Marrakech, un cadeau du Roi Mohammed VI datant des années 2000.
Les relations africaines sont au cœur de ce dossier sensible. Le nouveau président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, lui-même formé à l'académie militaire de Meknès, entretient des liens étroits avec le royaume chérifien. Cette connexion maroco-gabonaise, héritée de l'amitié historique entre les familles royale et présidentielle, pourrait influencer la décision finale.
Bien que l'option africaine reste envisageable, Londres semble également se profiler comme une destination probable. La capitale britannique accueille déjà plusieurs membres de la famille, notamment Bilal et Jalil Bongo Ondimba, ainsi que Noureddin Bongo-Valentin et son épouse. Des considérations médicales pourraient peser dans ce choix, l'ancien président nécessitant un suivi régulier depuis son AVC de 2018.
Cette situation illustre la complexité des relations interafricaines post-transition politique et soulève des questions sur la gestion des anciens dirigeants sur le continent. En attendant leur décision finale, le couple reste sous la protection angolaise, démontrant le rôle croissant de l'Angola dans la médiation des crises politiques en Afrique centrale.