Une économie majeure de 5 milliards de dollars vient d'être annoncée pour le plus grand projet d'infrastructure gazière d'Afrique. Dans une interview accordée à Médias24, Amina Benkhadra, directrice générale de l'ONHYM, confirme que le coût du gazoduc Afrique Atlantique passe de 25 à 20 milliards de dollars grâce aux avancées techniques récentes.
Cette infrastructure colossale de 6 900 kilomètres, qui reliera le Nigeria au Maroc en traversant 13 pays, prend forme avec la finalisation des études de faisabilité. "Les études préliminaires sont achevées et le tracé optimal a été déterminé", précise Benkhadra. Une société commune maroco-nigériane sera créée pour piloter la prochaine phase, avant la décision finale d'investissement prévue fin 2025.
Le chantier démarrera en 2025 pour une première mise en service entre 2029 et 2030. À terme, ce gazoduc acheminera jusqu'à 30 milliards de mètres cubes de gaz annuellement, alimentant environ 400 millions de personnes. Les Émirats arabes unis ont récemment rejoint le projet comme partenaire financier majeur.
Cette réduction substantielle des coûts renforce la viabilité économique du projet, qui vise à transformer le paysage énergétique ouest-africain. Le gazoduc permettra également de connecter l'Afrique à l'Europe via le réseau Maghreb-Europe existant, positionnant le Maroc comme hub énergétique stratégique.